« Que le réel s'imagine, que l'imagination se réalise, que le noir blanchisse, que le blanc noircisse, que le mal devienne ange et que le bien devienne démon. Tel est le pouvoir de cette salle. » Kei Stark と Hikaru Nakahara
La salle blanche. Cette légende de l'académie m'avait toujours fasciné. Et si un monde pouvait exister sans les humains, un monde dont l'accès ne s'ouvrirait qu'à un petit nombre d'élu, vous imaginez ? Eh bien pas moi. J'étais fasciné par la stupidité avec laquelle certaine personne croyaient à une stupidité pareille. Jusqu'à maintenant.
Sortant du long cours de mathématiques, durant lequel je menais une bataille constante contre le lobe gauche de mon cerveau qui n'avait qu'une envie, dormir, je me suis dirigé vers chez moi pour finir mes cartons. En effet, dans le but de ne plus être poursuivit par une horde de gazelles décervelées à la sortie du lycée, j'ai décidé d'aller vivre dans le bâtiment des garçons ou je pourrais être tranquille. Tant qu'un garçon ne s'entichait pas de moi bien sûr. Bien décidé à étudier un peu ces drôles de bestioles qu'on appelait "adolescent", j'ai donc rejoint une chambre de quatre personnes. Enfin, une seule pour l'instant, un certain Subaru Sakamaki. Qui donnait d'ailleurs "sac à maki" en français, me faisant rire lorsque j'ai vu son nom sur la liste.
De retour au lycée, je me suis dirigé vers le fameux bâtiment des garçons lorsque en trébuchant, je l'ai aperçu. J'étais dans une sale blanche, avec un porte, une seule. Que j'ai ouverte. Je me suis retrouvé alors dans un monde fantastique, avec un grand nombre de bestiole. Pensant rêver, je me suis pincé sur chaque parcelle de mon corps.
-Aie.
Bon, d'accord, j'arrête, ça commence vraiment à faire mal. Observant tout autour de moi, je vis des arbres, un ciel bleu, des oiseaux avec une flamme sur la queue, des insectes des an... Stop. Depuis quand les oiseaux on une flamme sur la queue ?
-Pika pi, pikachuu.
En plus de me faire sursauter, ce cris me donna la vague impression que j'étais bon à interner. Me retournant, je vis alors une petite frimousse jaune.
-Non.
Non mais non, c'est pas possible, ou puis-je bien être tombé ? Tentant de toucher la chose, je me pris alors une décharge électrique assez puissante.
-Agagagaga.
Ce sont les seules paroles que ma mâchoire a pu articuler durant les dix minutes qui ont suivit.
- Et puis tant qu'on y est, je vais avoir des pokeball ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. J'en avais 6 à mes pieds. Mon coté gamin ressortit tout seul, et dicta mes mouvements. En 30 secondes, je me retrouvais avec un pikachu dans ma pokeball.
J'allais alors sortir de la fameuse salle blanche, maintenant convaincu qu'elle existait, et tout aussi convaincu que je devais m'inscrire à l'hopital psychiatrique le plus proche lorsque quelque chose bougea près d'un arbre. Machinalement, je lançais alors une pokeball.
/Poc/
Drôle de bruit. M'avançant, je remarqua alors que la chose que j'avais tenté d'enfermer n'était rien d'autre qu'un garçon. Création de la salle blanche ou élève du lycée, je n'en avais aucune idée, mais l'ayant frappé à coup de boule rouge et blanche, j'allais quand même m'excuser.
Sujet: Re: C'est une évidence, dieu est blond. ~ Mer 14 Mai - 21:29
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...Ou comment délirer tout simplement...
Le bruit du moteur qui s'arrête lui fit ouvrir un œil paresseux. Ils devaient être arrivés dans cette fameuse académie qu'il se devait d'intégrer pour être sous la surveillance vigilante de son père. Kei n'aimait pas cette soudaine lubie, il aurait préféré rester dans leur studio et faire des cours par correspondances comme il le faisait depuis longtemps déjà, mais Dan avait été clair. Désormais ils habiteraient tous les deux dans l'établissement et lui partagerais une chambre avec trois autres personnes. Le jeune garçon ferma son œil lorsqu'il entendit la portière s'ouvrir et poussa un long soupir. La torture pourrais bientôt commencer, n'étant que très peu habitué au contact autre que celui de son père et à parler avec des inconnus, Kei pressentait déjà qu'il allait détester être ici. Avec des jeunes de son âges, des gamins et surtout des gens qui pourront l'emmerder quand lui voudras être au calme. A savoir tout le temps, mais bon. La seule bonne chose qu'il avait retenu était qu'il pourrait faire du Karaté en club au lieu de le faire seul chez eux.
Dan ne lui avait pas parlé de la spécificité de ce lieu, il l'y avait simplement trainé comme il le trainait maintenant dans les couloirs vide à cette heure-ci, après tout il faisait encore nuit et les cours ne commençaient que dans cinq heures. Bâillant à s'en décrocher la mâchoire, il s'amusa un temps à passer sa langue récemment percée sur ses lèvres, sentant son piercing, avant de pénétrer dans une pièce légèrement blanche et bleu et... Sentant les médicaments. Son père lui dis qu'il finirait sa nuit ici et le laissa là, en plan. Poussant un nouveau soupir, son regard fit le tour avant de tomber sur un lit plutôt éloigné du reste des meubles de la pièce. Décidant que ce serais là-bas qu'il dormirait, il tira les rideaux bleus et se coucha sur le lit, ne dérangeant pas la couverture et préférant se mettre en position fœtale pour garder la chaleur. Il rabattit sa capuche sur ses cheveux dorés et se laissa entrainer par les bras de Morphée, bien trop fatigué car la voiture avait toujours une influence soporifique sur lui.
Il ouvrit les yeux sur une pièce... Blanche. Il n'y avait pas de lit, pas de rideau, ni même d'étagère ou de bureau. Même l'odeur s'était estompé et lui se trouvait assis au centre de cette pièce. Penchant la tête sur un côté, puis de l'autre, il poussa un soupir à fendre l'âme. Qu'est-ce que c'était cette histoire encore ? Ses rêves étaient de plus en plus bizarres ! Les murs n'étaient pas capitonnés, alors il n'était pas encore à l'hôpital des fous. C'est en observant autour de lui qu'il vit la porte blanche, fermée et assez grande. Kei s'en approcha doucement et... Toqua. N'obtenant aucune réponse, il la poussa d'un coup de pied dedans et la passa, grondant contre ce qui ne semblait pas être un rêve puisque son pied lui faisait mal. Où diable son père l'avait foutu ? Il était maintenant dans une sorte de clairière avec des arbres et des buissons un peu partout. Pendant les premières heures il se promena, ne sachant pas où aller, que faire. Et alors qu'il longeait des buissons pour retourner à cette pièce blanche, l'un d'entre eux s'agita un peu avant qu'un rat violet de la taille d'un chat vienne lui siffler après. Un gros rat violet avec la queue bizarre, deux grosses moustaches et des dents de castor. Des yeux rouges aussi. Puis qui lui bondit dessus sans aucun problème.
- Mais sur quoi je suis tombé bordel ?!
Il réceptionna la bête comme il aurait arrêté n'importe quelle créature l'attaquant ainsi, en le choppant par la gorge et en le plaquant au sol. La créature se débattit tel un petit diable et lui griffa la peau. Voyant son sang couler, le regard de Kei devint sombre et il serra sa main sur la bête, l'autre tomba sur une pierre qu'il n'y avait pas deux secondes plus tôt. Avec force il l'abattit une fois sur la tête du gros rat qui poussa un cri strident, puis le fit de nouveau, l'attrapant à deux main pour éclater la boite crânienne de la bestiole, le sang partant décorer l'herbe et l'arbre proche. Kei continua jusqu'à ce que le rat ne fasse plus aucun bruit et que tout ses os soient réduits en poussières. Désormais, la créature semblait beaucoup plus amicale et belle. Le garçon blond se frotta un instant sa joue d'un air pensif, s'étalant un peu de sang dessus. Et il jeta la pierre derrière lui, dans des buissons. Presque aussitôt, il se prit une balle rouge et blanche qui roula un peu plus loin, fixant un regard surpris sur l'bjet semblant sortir de nul part, des bruits de pas parvinrent alors à ses oreilles et il se crispa. Si son père le voyait dans cet état il était mort. Irrémédiablement et définitivement mort. Cependant, ce fut une autre voix qui lui parvint. Celle d'un autre jeune homme.
-Pardon, je t'ai confondu avec un Chenipan.
- Che... Nipan ?
Le mot en lui même semblait étrange. Kei attrapa la balle et se releva, se tournant vers le garçon, assez curieux de voir qui lui parlait. Son jean noir ne semblait pas avoir eu de dégâts, mais sont pull rouge sans manche, dont la capuche rabattue sur lui, était éclaboussé de sang sombre, ce qui donnait un effet assez étrange sur l'habit. Et sur sa peau, seule sa joue avait trace du délit fait à l'encontre d'une si magnifique créature qu'était un énorme rat, si on ne comptait pas les avant bras qui avaient tenu la pierre et donc en premières loges pour le sang. Le garçon blond tendit la balle à l'autre garçon blond, la tâchant légèrement, son regard ambre descendant et montant sur le corps, voyant l'uniforme et le corps tout en finesse. Le cadavre était juste derrière ses talons, une patte était d'ailleurs sous son pied droit et il n'hésitait pas à appuyer dessus pour se venger de la griffure subit. Voyant qu'il risquait très certainement de choquer l'autre jeune homme en se présentant comme ça, Kei afficha son visage le plus contrit possible malgré le sourire malsain sur ses lèvres.
- Désolé pour ça, il a commencé en premier.
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Sujet: Re: C'est une évidence, dieu est blond. ~ Jeu 15 Mai - 12:04
« Que le réel s'imagine, que l'imagination se réalise, que le noir blanchisse, que le blanc noircisse, que le mal devienne ange et que le bien devienne démon. Tel est le pouvoir de cette salle. » Kei Stark と Hikaru Nakahara
M'avançant un peu plus, je pu détailler le garçon que j'avais en face de moi. Plutôt.... Troué. Il était blond, lui aussi, et j'étais assez subjugué par le feu rouge qu'on pouvait voir dans ses yeux. Il semblait différent des autres humains, il avait quelque chose de diabolique. Le plus tape-à l’œil était ses deux oreilles, faisant office de présentoir à bijoux. Il avait du souffrir pour se faire percer autant.
Quittant son corps du regard, je remarquais alors sa joue, rougie par une belle trace de sang. Ainsi que son bras, qui ne semblait pas gravement blessé mais qui semblait avoir passé un sale moment. Finalement pas si sale par rapport à l'état de la créature à ses pieds.
- Che... Nipan ?
Apparemment, il n'avait pas baigné dans l'univers des pokemon étant petit ce garçon. Quel enfant ne connaîtrait pas pokemon ?
- Désolé pour ça, il a commencé en premier.
Décidément, ce garçon était réellement fascinant. Et stupide. Comme sur Terre, lorsque tu tue certaines espèces animales, tu reçoit ensuite la visite de ses congénères. Et à ce que je sache, la perception des Ratata est plutôt efficace lorsque il s'agit de retrouver l'assassin de l'un des leur. Je m'approcha de nouveau, afin de me retrouver juste en face de lui. Comprenant un peu comment marchait cette salle, je décida de m'amuser un petit peu. J'attrapa le bout de patte sous ses chaussures que je fis griller en imaginant du feu. Ce je croyais était donc vrai, ce sont la conscience et le subconscient qui régissent les règles ici. Curieux, je goûta alors ce bout de Ratata, et c'était assez bon.
Ramenant mon intérêt sur le blond, je récupéra la balle tachée de sang puis pris alors son bras, le plus doucement possible afin de ne pas lui faire mal. Dans ma tête, je cherchais alors comment le soigner. Utiliser la magie de ce lieu serait d'autant plus amusant que ce serait normalement efficace, cependant, ne pouvant pas être sûr des effets qu'elle pouvait avoir sur un humain, je m'abstint.
-Il ne t'a pas loupé. Il y a un lac plus loin, tu pourras au moins y laver tes affaires.
Grillant une autre patte de Ratata, histoire de voir jusque où pouvait aller la folie de ce garçon, je lui proposa d'en manger un bout.
-Tu devrais goûter, c'est délicieux le matin au petit dejeuner avec un oeuf de Roucoul et un peu de lait de Lainergie.
Reprenant un peu mon sérieux, j'essayais de comprendre ce qui devait bien se passer dans la tête de ce garçon pour mettre en pièce une créature, alors qu'il aurait suffit un bon coup dans la tête pour l'assommer. Le sang qu'il y avait sur ses vêtements ainsi que su son visage, mélange du sien et de celui de la bestiole lui donnait un air réellement effrayant. Mon instinct voulait que je prenne mes jambes à mon cou puis que je m'enfuisse le plus loin possible de lui. Cependant, pour une raison que je ne comprenais pas, je n'avais pas envie de fuir. J'étais plus préoccupé par l'état de son bras que par l'état dans lequel il serait capable de me mettre s'il s'en prenait à moi.
-Sinon, t'es à The Reverse ? Je ne me souviens pas avoir déjà vu ton visage.
J'avais une bonne mémoire, cependant, je ne l'avais jamais croisé. S'il n'avait pas de rapport avec l'école, cela voudrait dire qu'il était une création de la salle blanche, ce qui pourrait tout à fait expliquer la santé mentale du garçon. Ou bien alors que la porte se soit ouvert ailleurs qu'au lycée, et cela était plutôt inquiétant.
Je pose des question, mais il est vrai que je ne suis pas très poli non plus, je ne me suis même pas encore présenté. Pour une fois qu'un humain gagnait mon intérêt, j'estimais qu'il avait au moins le droit de connaitre mon nom.
-Moi, c'est Nakahara Hikaru. Je suis en deuxième année, et du second étage du dortoir des garçons depuis ce matin. Et toi ?